Chroniques
L’Écho de la Lumière
Chaque lumière a son histoire, chaque geste sa mémoire.
Ces chroniques rassemblent les instants où la maison s’exprime autrement : une rencontre, une saison, un souvenir d’atelier, une main amie, un mot venu d’ailleurs.
Elles forment le fil discret de ce que nous vivons au quotidien, là où la technique rejoint l’émotion, où la précision se fait poésie.
Ici, la lumière n’est jamais un simple éclat : elle devient lien, conversation, passage.
Un écho qui circule entre les générations, les matières et les regards, pour rappeler que la beauté, la vraie, se cache souvent dans la patience du geste et le silence de la transmission.
Le Fil de la Lumière
Je lisais récemment qu’au‑delà d’un simple label, le “Fabriqué en France” est avant tout un engagement : préserver des gestes rares, rester proches des ateliers, et offrir une qualité que l’on ne peut déléguer.
Fabriquer en France, ce n’est pas seulement façonner la matière à la main, c’est tisser un fil vivant, qui relie notre atelier aux espaces que la lumière vient habiter. Chaque luminaire naît avec patience et précision, mais se nourrit aussi pleinement du retour des architectes d’intérieur, des designers, et de tous ceux qui l’apprécient : leurs observations, leurs expériences et la manière dont la lumière dialogue avec eux et leur univers.
Chaque geste est une mémoire, chaque objet un témoignage.
Le “Fabriqué en France” devient un fil, un dialogue discret mais continu, entre main, matière, espace et ceux qui accueillent la lumière.
C’est dans ce lien, patiemment tissé, que la lumière trouve sa présence, sa chaleur et son émotion, et conserve ainsi sa place, enracinée, en France.
La Lumière d’Automne invite à la Lenteur
Dans l’atelier, un feu discret réchauffe l’air, et quelques châtaignes rappellent que la saison sait, elle aussi, parler de douceur.
Ces moments de calme sont précieux.
Ils nous rappellent que la création naît souvent dans la chaleur silencieuse des jours simples, un éclat de cuivre, une odeur de bois, un rayon oblique sur la main.
À chaque automne, la lumière se fait plus basse, plus juste.
Et c’est peut-être là que l’on trouve l’essentiel : ce lien fragile entre la main, la matière et le temps.
Quand la Magie des Musées s’invite chez Vous
La même lumière qui sublime les chefs-d’œuvre au MoMA, au Louvre Abu Dhabi, dans les galeries Gagosian… et même celle qui éclaire La Joconde, se glisse aujourd’hui dans vos intérieurs privés.
Dans les musées, les conservateurs disposent d’un budget limité alors qu’ils illuminent des œuvres valant plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions d’euros. Seule véritable exception : la lumière qui éclaire La Joconde. Chaque contrainte y est pensée : durée de vie, thermique, alimentation, optique, uniformité, filtrage… Tout pour sublimer l’œuvre tout en la protégeant.
Nous avons voulu descendre cette même exigence dans vos espaces. Chaque luminaire Fosfens est façonné à la main, alliant précision technologique et soin artisanal, pour offrir une expérience lumineuse juste et intime. Les rouges vibrants, les bleus profonds, le vert d’un livre isolé : toutes les nuances s’épanouissent là où d’autres lumières s’effondrent.
Comme en Formule 1, posséder un moteur de pointe ne suffit pas. C’est l’intégration parfaite de chaque composant, du châssis en fibre de carbone à l’aérodynamique, en passant par la gestion thermique et l’équilibre dynamique, qui transforme la performance brute en émotion pure.
Dans vos intérieurs, cette lumière transforme l’ordinaire en précieux. Elle suspend le temps, accompagne la lecture, révèle les couleurs et fait de chaque instant une rencontre avec la lumière véritable.
Les Vendanges Fosfens
Chaque automne, à l’atelier, la lumière se mêle au parfum des vendanges.
Entre deux luminaires, ce sont des grappes de Plavac Mali, « le petit bleu » en français, que nous cueillons avec le même soin que nos pièces de métal.
Ce cépage ancestral, venu de notre domaine familial non loin des lacs de Plitvice, a trouvé en France un nouvel écrin : un petit jardin suspendu à l’atelier, où il s’épanouit aujourd’hui en pergola, comme au pays.
Il s’est acclimaté à merveille, cultivé sans artifices, dans le respect du rythme naturel de la plante et des saisons.
Chaque année, les grappes mûries ici voyagent ensuite en cagettes jusqu’à nos amis et partenaires parisiens.
J’y accorde le plus grand soin, et tiens à les cueillir et les livrer moi-même, un geste simple, mais auquel j’attache une importance toute particulière.
Car chez Fosfens, nous croyons que la lumière et le vin partagent la même origine : la patience, le soin, et cette quête obstinée de pureté.
L’Ami de Toujours
Certaines dates portent une lumière singulière. Le 21 septembre, ton anniversaire, en est une. Comme un rappel du nombre d’or, cet équilibre mystérieux qui traverse l’art, l’architecture et les plus belles rencontres.
Yvan Péard, depuis presque vingt-cinq ans, tu es mon ami, mon frère. Tu aurais pu être un père, tu es devenu bien plus que cela. À travers Ayrton, tu bâtissais un empire lumineux ; à travers notre amitié, tu m’as transmis une manière unique de voir la lumière et la vie.
Tu incarnes cette France solaire : Bardot et Delon à Saint-Tropez, les grands crus de Vosne-Romanée partagés dans la confidence, la Côte d’Azur où le ciel se fond dans la mer. Aujourd’hui encore, aux côtés de ton fils Alain, tu continues de créer, fidèle à ce feu sacré qui ne s’éteint jamais.
Ton anniversaire n’est pas un chiffre. C’est un repère de lumière dans une aventure qui inspire et éclaire.
Merci pour ta lumière. Merci pour ton amitié.
Le portrait complet est à découvrir dans notre rubrique Inspirations From the People.
Quand la Lumière se fait Rouge
Dimanche dernier, la lune s’est teintée de rouge, un phénomène rare où chaque élément s’aligne parfaitement. Cette lumière nous a immédiatement fait penser à notre bougeoir Le Spleen de Paris. Lors du développement du prototype, nous avons puisé notre inspiration dans ce phénomène : la magie se révèle lorsque le travail, l’intuition et la patience trouvent leur juste équilibre. Parfois, dans la création, une porte s’ouvre sans prévenir. Et c’est dans ces instants que naît l’éclat après des jours, des mois, des années de tâtonnements et d’essais.
Dans notre toute nouvelle rubrique “Inspirations”, vous découvrirez ce chemin qui nous guide. Le Manifeste y raconte le fil de la lumière que nous suivons, à nu, sans détour. From the People montre comment cette inspiration née des rencontres et des échanges se transforme en gestes lumineux, en objets qui vivent avec ceux qui les habitent.
Chaque luminaire est une présence discrète. Il glisse dans un espace, accompagne un geste, un regard, un silence, et fait apparaître ce qui était déjà là.
Laissez cette lumière s’inviter dans l’Univers Discret des Regards Exigeants.
Dix ans Déjà…
En 2015, un échange improbable a débuté entre toi et moi, Ingo Maurer, poète de la lumière. En 2016, cette relation a doucement fleuri, nourrie de confiance, d’échanges, et d’une vision partagée. Mais la vie, avec son implacable douceur, a pris d’abord Jenny, puis lui, me privant de ce chef-d’œuvre à créer ensemble.
Il m’avait dit, un jour :
“At the beginning of my career… I focused a lot on the shape of lamps. Later I realized that the light itself is much more important than the form.”
Ces mots sont aujourd’hui ma boussole. Lui, l’alchimiste de l’intangible ; moi, l’artisan qui façonne la lumière sans la contraindre. Ensemble, nous rêvions de lumière habitée. Aujourd’hui, chaque rayon que nous façonnons chez Fosfens murmure cet héritage.
Je me rappelle son regard quand il m’a présenté son beau-fils : une fierté silencieuse que, à l’époque, je n’ai pas mesurée. Père de quatre enfants désormais, je comprends, maintenant qu’ils grandissent, à quel point lumière rime avec transmission.
Nous avons cela en commun : la lumière et ceux qu’on aime.
Merci Ingo.
Gabrielle a Dix ans
Cet été, elle a préféré l’atelier aux vacances.
Avec son pied à coulisse, elle mesure les centièmes. Elle nettoie les pièces avec soin, sans qu’on le lui demande.
Elle apprend sans pression, entre sa maman, son grand-père, son tonton.
Tout se transmet doucement, dans un regard, un geste.
Ce qu’elle retient n’est pas écrit dans un manuel. C’est le goût du détail, la patience, l’amour du travail bien fait.
La voir à l’œuvre me rappelle que la lumière d’un atelier, ce n’est pas qu’un faisceau :
C’est ce lien entre les générations,
cette promesse d’un avenir éclairé.
Vous êtes sous Pression au Travail ?
Passez à la technique du vide…
Chez Fosfens, c’est notre manière d’apprivoiser l’aluminium.
Par dépression, la pièce se fixe sans tension, sans mors ni griffes.
Le métal tient en place par le vide, offrant un usinage d’une précision rare, simple, rapide, respectueux de la matière. Le geste est doux, presque invisible.
Et pourtant, tout est parfaitement maîtrisé.
À l’aube du 14 juillet, alors que la France célèbre sa grande révolution de 1789, nous choisissons d’honorer ces révolutions plus discrètes : celles qui s’appuient sur la sagesse d’un vide bien placé,
sur la puissance de la retenue, forme subtile de la beauté.
Bonne fête à celles et ceux qui savent que la force tient parfois à ce qui ne se voit pas.
